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mercredi 3 juin 2009

Dakar by night

Trois étudiants maliens échappent à une agression


Une jeune fille et deux garçons tous maliens ont courageusement déviés une agression nocturne dans la rue de Claudel à FANN à 4h du matin. Ils rentraient d’une sortie entre compatriotes.

La sortie en boîte des étudiants maliens a failli tourner au désastre. Le vendredi 10 Avril, ils se sont réunis chez un des leurs à FANN depuis 21h. Ils décidèrent ensuite, étant tous réunis à 00h, de partir pour une bonne partie de danse à FAROBITCH, genre de bar qui a une piste de danse. Après une belle soirée entre amis de longue date, ils se sont résolus à marcher pour rentrer puisque la boîte de nuit est à la Gueule Tapée et que bon nombre d’entre eux réside là-bas. Au nombre de 14 jeunes, six filles et huit garçons, les étudiants se mirent à cheminer les rues dudit quartier en criant à tue-tête et en riant aux grands éclats jusqu’à leur arrivée au bâtiment des filles. Ils s’arrêtèrent pour parler un peu de la soirée, le temps de souffler. Pendant ce temps il y en avait une d’entre eux qui habitait à FANN à côté du bâtiment des garçons. Cette dernière voulait rentrer plutôt par ce qu’elle avait des besoins. Deux des garçons lui proposèrent de l’accompagner. Tous ensemble ils trottaient le long du canal toujours entrain de discuter jusqu’au moment où, arrivés sur le pont, ils aperçoivent six hommes s’approcher mesurant tous plus de 1 m 70. Ces hommes venaient de vers la petite porte de la Bibliothèque Universitaire (BU) et sont entrés dans la rue de Claudel avant les trois étudiants maliens qui ignoraient le risque qu’ils couraient à traverser l’une des parties les plus dangereuse des environs. Lorsqu’ils furent tous dans la rue, les six intrus se sont arrêtés un instant pour s’échanger quelque chose qu’ils tenaient fermement et qu’ils ne laissaient pas voir. Ensuite ils se mirent face aux trois étudiants étrangers comme pour leur dire « venez nous vous attendons ». Ces derniers aussi n’ont pas voulu reculer, au contraire ils avançaient comme si de rien n’était. Les trois jeunes continuèrent jusqu’à leur niveau, ils échangèrent des regards secs et éhontés pendant un lapse de temps silencieux. L’atmosphère était tendue et chacun avait peur de la réaction de l’autre. Puis chaque groupe s’en alla de son côté, mais cette fois-ci deux d’entre les six hommes suivirent les étudiants jusqu’à leur destination ensuite disparurent comme volatilisés. Le courage des trois étudiants leur aurait-il fait échapper à une agression ? En tout cas ces hommes n’avaient pas l’air d’être de simples passants ni des noctambules.

Safiatou
DOUMBIA

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